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Le Bestiaire du JPA


Avec son mari, l'épeire n'a pas toujours de bonnes manières!

Par Nicole Robert

L’épeire est une araignée de la famille des aranéides

Il existe plusieurs sous-espèces dont notamment l’épeire Diadème, appelée également épeire porte croix en raison de la forme de son dessin sur la face dorsale de son abdomen, (croix formée de taches blanches sur un fond brun sombre)

L’Epeire diadème, est fréquente en Europe et en Amérique du Nord et c’est vraisemblablement celle que l’on rencontre le plus généralement dans nos jardins.

Les deux sexes sont reconnaissables car la femelle est de taille plus importante environ 2 cm, avec un abdomen rebondi, alors que le mâle ne dépasse guère 1 cm

l’Epeire comme toutes les araignées possède huit pattes.
Elle dispose également d’une paire de crochets venimeux appelés chélicères.
La vision de l’araignée n’est pas performante malgré ses huit yeux qui sont des yeux simples et non composés de facettes.
Elle a 4 yeux frontaux qui assurent une vue directe et les yeux latéraux lui permettent de détecter les mouvements.

Quand elle se reproduit, elle n'a pas toujours de bonnes manières !

La femelle a tendance à considérer son mâle comme une proie et ce dernier doit donc prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas figurer sur le tableau de chasse.
Certains males n’hésitent pas à apporter à leur « douce », une proie pour lui permettre ainsi de la détourner de son funeste dessein.
La reproduction a lieu en Aout et Septembre et une fois fécondée, la femelle dispose plusieurs centaines d’œufs dans un cocon. La survie de la femelle n’est que de courte durée, car l’Epeire meurt quelques temps après.
Sa durée de vie est d’environ 1 an. Lors de l’éclosion, la jeune araignée a déjà toutes les caractéristiques d’un adulte.

Elle peut faire des toiles d'un mètre!

L’Epeire possède six paires de glandes capables de produire la soie indépendamment les unes des autres ; selon ses besoins, l’araignée utilise telle ou telle glandes pour secréter un fil spécifique à la construction d’une toile, d’un cocon pour ses œufs, ou pour envelopper une proie

L’Epeire construit des toiles magnifiques, géométriques, perpendiculaires au sol, en une heure environ moyennant 30 à 40 mètres de fils de soie. Généralement ses œuvres ont un diamètre de 40 à 50 cm voire un mètre.
La toile de l’épeire constitue un véritable chef d’œuvre (une toile de maître!). Elle élabore dans un premier temps un cadre pour sa toile puis elle construit des rayons à l’intérieur.
Cette toile très résistante est édifiée selon un rituel très précis.
La soie est constituée de protéines qui assurent résistance, élasticité et déformation à la toile ; afin de capturer une proie en plein vol, il est nécessaire que la toile puisse se déformer sans se rompre tout en maintenant ainsi les insectes prisonniers.
Un fil de soie d’un diamètre donné est 2 fois plus résistant et 4 fois plus élastique que son équivalent en acier.

Une alimentation à base d'insectes et de pucerons

L’Araignée est une prédatrice ; elle consomme des insectes, pucerons… qui viennent ainsi s’échouer dans sa toile. La consommation de ces proies lui permet la construction de nouvelles toiles et à défaut d’obtenir une alimentation suffisante, l’épeire peut consommer sa toile, pour reconstituer ses provisions.

L’Araignée est placée généralement au centre de sa toile et elle attend l’infortuné insecte qui sera pris au piège ; à la moindre vibration des fils de soie, l’Epeire, se dirige vers sa proie, la tue par une injection de venin et la fait tournoyer sur elle-même afin de l’envelopper dans un cocon

L’Epeire, grâce à sa consommation d’insectes, permet ainsi de réguler la prolifération de ces derniers dans nos jardins L’Epeire diadème est une araignée peu agressive – elle peut occasionnellement mordre mais son venin n’est pas dangereux pour l’homme. .

Dans l'espace, l'épeire ne pert pas ses repaires...

Le comportement d’une épeire a été analysé par des scientifiques lors d’un voyage orbital ; il s’est avéré qu’elle s’est adaptée rapidement à son nouvel environnement, et qu’elle a résisté avec succès à l’apesanteur ; au bout de 48 heures, l’araignée a construit une merveilleuse toile ! alors que les cosmonautes étaient, eux, pris de malaises…

Sites à consulter :

Comment l'araignée construit sa toile?
Quelestcetanimal.com
Les épeires

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